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Juste une parenthèse

Juste une parenthèse
  • Bienvenue sur ce blog où tu pourras trouver mes écrits, mes heures perdues au dessin, mes coups de gueule comme les choses positives qui font avancer tout le monde... Bref un joyeux mélange où j'espère que tu te plairas !
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Juste une parenthèse
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11 novembre 2009

Un lion version tribal

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11 novembre 2009

Eum pas d'idées lol!!!

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11 novembre 2009

J'aimais dire Jamais (3)

Elle est là accoudée au comptoir, le nez plongé dans ses factures, sans même t'adresser un regard. Les hostilités sont ouvertes.

Elle fut la première a rompre la glace, sèchement.

« C'est une boutique ici, pas un moulin, je ne te paye pas pour venir travailler à ta guise. »

Ouch... 1 point.

« Peut être aurais tu préféré recevoir une convocation pour harcèlement sexuel ! »

Tu marques un point que tu regrettes immédiatement...

Un quart de secondes et te voilà violemment plaquée contre la porte d'entrée, le carillon tinte a t'en briser les tympans, quand dans un souffle chaud elle murmure au creux de ton cou :

« Là seulement tu peux parler de harcèlement... »

Kath relâche doucement, tout doucement la pression de son corps sur le tien, sa bouche frôlant ta peau. Tu devrais être effrayée, choquée oui tu l'as été l'espace d'un instant mais là... ce contact, ce parfum envoûtant, la tête te tourne tu n'as jamais rien connu de tel.

Une larme roule sur ta joue sans trop pouvoir l'expliquer. Une fois de plus, elle pris les devants balayant d'un revers tout ce qui venait de se passer.

« La nouvelle collection vient d'arriver et les rayons ressemblent à un champ de bataille alors tu ferais bien de te secouer un peu si tu veux que cette boutique tienne la route et que je puisse continuer à te verser un salaire de ministre! »Elle riait, d'un rire franc et sincère, elle n'avait aucune rancune contre ton comportement et tu te mis péniblement au travail tentant de lutter contre toutes tes émotions.

A ton retour, un mot sur la table basse, c'est Hugo...

« Ma tendre Joss,

Je suis désolé... »

Et c'est tout. Plus de caleçon dans son tiroir, plus de chemises pendues aux cintres... l'inquiétude, la rage gronde, tu retournes tout, mais il n'y a plus une trace de lui.

Le téléphone! Tu te jettes dessus, compose avidement le numéro, bip...bip...bip...aucune réponse, tu réessaie encore et encore mais il reste sourd a tes appels.

D'abord tu cries puis tu pleures, te recroquevillant sur le carrelage glacé, ne comprenant plus rien à la vie. Il t'as abandonnée, tu ne sais pas pourquoi, tu lui en veux mais tu te déteste encore plus car bien sur ça ne peut être que toi qui l'as fait fuir !!

7 juin 2009

Les Ailes d'Antasia

     Le soleil rougeoyant chauffait, de ses derniers rayons, sa peau d'albâtre. Son regard perdu dans le vague contemplait l'heureuse vallée où il avait grandi pour la dernière fois. Tableau chaud et paisible d'une tempête à venir. Tournant le dos à ce qu'était sa vie, Ezéchiel allait à la rencontre de la guerre la plus sanglante de tous les temps.

    Les Pavoris avaient été libérés des entrailles d'Antasia répandant la terreur, le sang et le néant sur leur passage. Trop de familles déchirées, trop de plaines dévastées, et ce vent glacial rampant sur leur règne, les Divinités étaient contraintes de lever leur armée. Un forgeron... rien ne le prédestinait à se battre, jusqu'à ce jour où Elles lui rendirent visite pour l'arracher à sa femme et implorer son aide. De part sa naissance, Ezéchiel comptait parmi la dernière lignée d'Archanges, les guerriers ailés qui autrefois peuplait Antasia jusqu'à l'arrivée des réfugiés humains et les unions avec ceux ci qui firent disparaître les particularités des natifs.

    Les plumes blanches transperçant la nuit tombante, il mis le cap sur les étendues du Nord, là où les Pavoris semblaient avoir élu domicile. L'air frais le vivifiait tout en séchant les larmes cristallines qui humidifiait ses joues, la tristesse laissant place à l'honneur de combattre pour les siens. Sa lourde épée, en travers de son dos, semblait frémir à mesure que les ennemis s'approchaient, le métal façonné par son grand père,trop longtemps mise au rencart, avait soif de justice. Seule l'image de Kyrielle, sa femme, continuait de persister face au vide qu'il imposait à son esprit.

    Au milieu de son second jour de vol, il s'accordait quelques heures de répit au pied d'un des derniers arbres en fleurs de la contrée. Il ne savait combien de temps il avait dormi, quand un cri strident déchira les environs. Il lui suffit d'une demi seconde pour découvrir le macabre spectacle. Une femme. Au sol, son nourrisson gisant mort, la peau bleutée d'effroi... Quoi de plus facile pour un Pavoris que de se nourrir de la peur d'une mère impuissante face à son enfant agonisant.

    La rage inonda Ezéchiel. Laissant la pauvresse au soin des villageois, il décida de poursuivre l'ombre noire qui s'éloignait déjà à l'horizon.

    Souffrant de la faim, de la fatigue mais aussi de ses muscles contractés dans des efforts inhumains, il ne cessa de poursuivre le démon jusqu'aux frontières de leur territoire. Trouvant refuge dans une caverne sur le flanc de la Montagne de Basalte, il fit appels aux pouvoirs de ses ancêtres, enfouis en son être. Sans cesser d'épier ses ennemis jours et nuits durant, c'est à l'aube de ce qu'il estimait être le sixième jour, qu'une voix fluette lui parvint à l'esprit.

    Sérafina avait toujours eu connaissance et maîtrise de ses facultés en tant qu' Archange. Elle eut vite rejoint son nouveau compagnon d'armes afin de l'aider et de lui inculquer ce qu'elle savait.Très vite, il en vint à se passer de paroles également, les pensées étant plus discrètes. Cependant Kyrielle ne le quittait toujours pas et, un soir, venant le relevé de sa garde, Sérafina osa l'interroger sur l'identité de cette femme brune, aux yeux turquoises comme les lagons, qui lui apparaissait si clairement lors de leur conversations tacites.

7 juin 2009

J'aimais dire Jamais (2)

L'autre monde.

Une ruelle pavée, du monde qui s'agglutine pour fumer devant un bar bleu plutôt ...original.

« La cantine des Ginettes Armées » trône en lettres roses à la suite du nom « Le Troisième Lieu » étrange nom pour un bar.

Et ces filles, toutes si ... quelque chose d'imperceptible qui s'en dégage, elles semblent si fortes, si inaccessibles, indépendantes de tout.

Tu ne comprends pas encore. Tu vois juste ce regard qui semble te mettre à nue, là devant tout le monde. Qui est-elle pour se permettre de te dévisager ainsi, ton instinct te pousserait bien à lui rentrer dedans maintenant tout de suite, qu'elle aille apprendre les bonnes manière et regarder ses pieds, mais déjà Kath te tire par le bras et t'arraches à tes accès de violence. Tu te dis que ça ne te ressemble pas, la pauvre fille à bien le droit de regarder qui elle veut après tout.

L'endroit est bondé, malgré des tables immenses, il n'y a de places nulle part. Tu suffoques presque, la moiteur de ces filles qui se collent en passant près de toi te donne des vertiges, tu voudrais sortir mais tu es entraînée vers le fond.

La une table avec quelques places restantes, trois filles qui rient et parlent fort mais paraissent tout de même sympathiques.

Liv, est une jeune américaine trahie par son accent de patate chaude et ses fautes de français impardonnables et pourtant si drôles !Son teint hâlé et ses cheveux dorés comme le soleil illustrent parfaitement l'image que tu te fait des filles californiennes.

Béa, doyenne du groupe, sa quarantaine qui approche, sa déprime qui se cache derrière son humour débordant. Un sacré bout de femme dont tu aimerais apprendre beaucoup, la vie n'a pas été tendre avec elle et soudain tu te sens ridicule avec tes petits soucis de couple.

Enfin il y a cette brune dans le fond dont tu n'as pas saisi le prénom et qui semble t'avoir ignoré toute la soirée, en fait non elle avait l'air d'être à l'écart de toutes.

Elle n'a pas pris part aux conversations, pas plus que toi d'ailleurs. Tout juste as-tu répondu aux questions qu'on te posait.

Tu ne comprends pas les sourires entendus quand tu parles de ton copain, les murmures aux oreilles de la voisine quand tu oses enfin aborder le mal qui te ronge: tu n'a plus envie de lui. Pour toi c'est certain, c'est juste lui. Elles, elles ont compris.

Au retour, il doit être 4h du matin quand vous arrivez chez Kath. C'est seulement là que tu lui fais remarquer qu'il y avait vraiment une grande majorité de filles dans ce bar et qu'elles n'avaient rien de communs aux autres filles, une ou deux peut-être. Kath parti d'un rire franc :

« _ Tu n'as vraiment remarquer que ça ? Ne me dis quand même pas que tu ignores complètement dans quel contexte nous étions !? Si ?! »

Voyant ta tête éberluée et ton air à la fois vexé et interrogateur, elle se lança dans une longue tirade.

« _ Ma chérie tu as vraiment tout a apprendre, les femmes de ce soir ne sont effectivement pas comme toi, enfin... Je disais donc ces femmes aiment les autres femmes tout comme moi ! Je pensais que tu l'avais compris depuis le temps qu'on travaille ensemble. »

Tu te lèves, récupères ton sac, sans un mot tu fuis. Elle disait n'importe quoi, une femme n'aime pas une autre femme, on est pas faite pour ça. On se jauge, on se compare, on échange nos secrets d'ados, on se déteste en secret, on se pique les petits copains, puis on s'adore de nouveau parce que l'autre mec était vraiment trop con ... mais on ne s'aime pas ... JAMAIS.

Le sommeil ne vient pas et quand enfin il t'assomme tout se brouille dans ton esprit.

Tu t'éveilles, engluée dans tes cauchemars, des femmes se comportant comme des hommes, abusant d'autres femmes perdues. A ton insu tu viens de mettre des images sur tes songes flous... les caresses inconnues qui parcouraient ton corps comme s'il leur avait appartenu, c'est parce que ce corps là était le leur.

Tu t'absentes plusieurs jours de la boutique. T'interrogeant sur ce que Kath pouvait bien s'imaginer de toi durant tout ce temps, bientôt deux ans que tu la connait et elle t'as menti, bon c'est vrai elle ne t'as pas menti tout juste caché.

Pourquoi ? Elle a peut être des vues sur toi, l'idée te rend malade, l'imaginer en train de te reluquer, c'est tellement...malsain. Seulement les factures ne se payeront pas seules alors tu te décides et mercredi matin, affublé de ton baggy et de l'éternel débardeur tu entres d'un pas décidé faisant carillonner la porte.

Froid, silence, l'atmosphère est si pesante que tu croirais avoir franchi le seuil des pompes funèbres.

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7 juin 2009

J'aimais dire Jamais

Prémices

Une goutte perle à la naissance de ses seins, haletante, Joss s’étend sur ses draps, froissés par la récente étreinte d’un homme et d’une femme … Un simulacre de plus … A l’ombre de la nuit, une main se crispe, dans le sommeil, Joss s’abandonne à son rêve interdit sous des caresses inconnues…
Le réveil sonne, il est l’heure du retour à la réalité, l’eau ruisselle sur son visage mais ses pensées sont hantées par ses songes nocturnes… Que lui arrive-t-il? S’attardant sous la douche, comme pour effacer l’inavouable, Joss en oublie Hugo et sursaute quand celui-ci entre-ouvre le rideau de bain:
«Penses à me laisser de l’eau chaude… Nos exercices m’ont fait plus que transpirer…». Un sourire moqueur se dessinant au coin de ses lèvres face à la surprise de la jeune femme.
Se saisissant de la grosse serviette éponge, elle se hâte de dissimuler sa nudité aux yeux de celui qui semble la dévorer sans pudeur…Honteuse, elle ne se reconnaît pas dans le reflet renvoyé par le miroir embué, ses joues s'empourprent quand fermant les yeux ses songes lui reviennent encore à l'esprit.

Comme chaque jour, elle coiffe ses cheveux courts au bon vouloir du sèche-cheveux et, à grand renfort de gel, c’est la tête ébouriffée qu’elle enfile son baggy et son éternel débardeur, aujourd’hui il sera jaune. Elle attrape sa veste, elle est déjà en retard…

Dans le métro, son casque qui ne la quitte jamais, lui fredonne des airs contemporains mais ce matin elle ne les susurre pas… Toujours préoccupée, elle pose inconsciemment son regard sur la jeune femme lui faisant face. Petite, fine, des yeux noisette…Rambuteau...Féminine, la taille marquée par la ceinture de son manteau...Hôtel de ville...Un regard qui semble pétiller... Châtelet … Les portes se referment, d’un bond Joss se lève et se faufile in extremis hors de la rame… Ne pouvant retenir un dernier regard pour sa voisine s’éloignant au rythme saccadé du train. L'air frais la vivifie et elle inspire de toute ses forces pour se ressaisir et tenter de revenir un peu à la réalité.

Poussant la porte de la petite boutique de vêtements et accessoires, Joss retrouve Kath sa collègue et patronne.

Kath l'avait embauchée sans hésiter et elles avaient vite noué des liens plus que professionnels. L'accent du sud et le caractère bien trempé de la petite trentenaire lui avait plu de suite et ce boulot de vendeuse lui plaisait, le quartier était vivant, et les clients des habitués.

Aujourd’hui elle aimerait lui parler de son, de ses rêves de plus en plus fréquents, de plus en plus troublants… Kath saurait sûrement la guider, la rassurer mais trouverait-elle les mots pour lui expliquer la situation? Puis non tout cela était ridicule! Qui n’a jamais eu de rêves érotiques un peu osés après tout.

Elle se souvient avoir lu récemment, dans un quelconque magazine féminin, que la majorité des femmes nourrissaient en secret nombreux fantasmes. Peut – être était ce simplement cela, oui voilà cela devait être l'explication. Hugo n'était pas dans une bonne passe et leur couple en pâtissait sévèrement, Joss savait qu'ils s'éloignaient doucement l'un de l'autre mais sans pour autant chercher a y remédier. Après tout rêver à d'autres relève de l'interdit, et rien n'est plus tentant que l'immoral, il fallait se faire une raison tout cela n'est que pur échappatoire!

Kath lui raconte son week-end end à la campagne, la plage détrempé de pluie, il n'y a qu'elle pour apprécier ça. Joss n'écoute plus, le coup de coude de sa patronne la sort du vide dans lequel elle sombrait sans même s'en rendre compte.

« _ Tu pourrais au moins faire semblant de t'intéresser !

_ Pardon je suis un peu a côté de mes pompes aujourd'hui...

_ Ça tu n'avais pas besoin de le dire, on te croirait plongé dans un univers parallèle, lui répondit la voix chantante de Kath. Tu m'expliques ?

_ Je crois pas qu'il y ait quoique ce soit à expliquer...

_ Comme tu voudras. »

Elle aurais aimer que son amie insiste encore un peu, qu'elle l'aide à extérioriser ces pensées qui la mettait si mal à l'aise avec son être. Où donc commençait l'infidélité ?

Était-elle devenue si abjecte ... Tout ça ne lui ressemblait pas.

Hugo franchit le pas de la porte et pose un instant son regard sur elle.

« _Je suis crevé . J'ai commander chinois sur le retour. »

Elle ne lui diras pas qu'elle avait cuisiner pour lui. Plus tard dans la soirée, elle se dénudera, laissant son corps épouser les courbes de celui qui semble déjà dormir.

La nausée monte, de nouveau, ce corps là elle ne le supporte plus, elle qui aimait tant se réfugier au creux de ces bras, ce soir elle aimerait simplement fuir leur étreinte.

Elle refuse de se voir ainsi et elle emploie toute la force qui lui reste contre sa volonté, laisse l'étranger la posséder, venir au sein de corps et s'évanouir ensuite pour la laisser seule dans le noir.

Les jours défilent semblables. Sauf peut-être Hugo qui n'en peux plus de la voir si « indifférente ». La tension est palpable, le silence autrefois si délicieux entre eux devient pesant, plus douloureux encore que les reproches ouvertement énoncés.

Joss est perdue, aucune place ne semble être la sienne, la maison est devenue l'enfer, le travail une obligation et son propre être la dégoute.

Kath s'évertue à comprendre mais elle ne sait pas elle, elle vit seule alors comment pourrait -elle bien savoir ce que sont les problèmes de couple.

Maussade, agressive a ses jours voilà ce que devient la fraiche et pétillante jeune fille que tout le monde connaissait. Les amis donnent moins de nouvelles, on ne la convie plus aux sorties: à quoi bon de toute façon elle n'y prend jamais vraiment part. La famille s'inquiètent pour elle mais pour Hugo surtout: le pauvre est délaissé et tout est de sa faute...comme si elle ne se sentait pas déjà assez coupable.

On est vendredi, Hugo est parti rejoindre sa famille pour le week-end end.

« _Ce soir tu viens avec moi, je vais te présenter quelques copines, ça te fera du bien, puis tu vas pas rester seule chez toi un vendredi soir !

_ Kath j'ai vraiment pas envie de ...

_ Tu n'as envie de rien alors faut bien qu'on décide pour toi où tu finiras par te laisser mourir dans un coin de ton appart !!! »

Le ton était sans équivoque, elle ne pourrait pas y échapper.

La voilà donc en route avec la jeune trentenaire, dans les dédales des rues elle comprends juste que ce soir ce sera un peu différent et que les filles en question sont un peu spéciales...Le reste elle ne s'en souvient pas elle n'as pas écouter à vrai dire, suivant comme un automate les pas de sa guide.

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